Sommaire
1 - GÉNÉRALITÉS
Assez rare en Europe, le prurigo actinique est une photodermatose idiopathique probablement auto-immune, avec un fort déterminisme génétique puisque un variant de l’allèle HLA DR4 (en général DRB1*0407) est présent dans 90% des cas [1]. Il est surtout rencontré chez les Amérindiens. Sur le plan clinique, il se caractérise par [2] :
- une prédominance féminine ;
- l’atteinte cutanée initiale des zones photo-exposées qui se couvrent de papules et de plaques prurigineuses ;
- l’extension possible aux zones couvertes du tronc, en particulier aux fesses lorsque la poussée se prolonge ;
- les poussées printanières et estivales et les rémissions automnales pendant plusieurs années ;
- un prurit intense ;
- un aspect histologique de prurigo ;
- des explorations photobiologiques montrant une DEM normale ou abaissée et un test itératif le plus souvent positif ;
- la négativité des explorations biologiques à la recherche d’un lupus ou d’une porphyrie.
Le clinicien doit cependant suspecter un prurigo actinique lorsque :
- l’éruption apparaît avant la puberté (6-8 ans) ;
- le délai d’apparition après l’exposition à la lumière est long, de l’ordre de plusieurs heures ;
- il existe des lésions vésiculeuses eczématiformes, mais surtout des papules et des nodules excoriés ;
- les muqueuses sont atteintes : chéilite œdémateuse fissuraire et suintante, conjonctivite hyperhémiante et photophotique ;
- les poussées se prolongent plus de quatre semaines et laissent à leur décours des cicatrices.
Le diagnostic différentiel se discute surtout avec la lucite polymorphe.
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