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Larva migrans cutanée ankylostomienne

26 août 2016, par CAUMES É.

La larva migrans cutanée ankylostomienne est due à la pénétration chez l’homme de larves de divers ankylostomes animaux parmi lesquels Ancylostoma braziliense est le plus fréquent. Elle est la conséquence de la migration sous-cutanée de ces larves de nématodes, propres à certains animaux (chiens, chats…) et en impasse parasitaire chez l’homme.

Elle est acquise par contact avec un sol souillé par les déjections animales, habituellement dans des pays tropicaux. C’est la principale dermatose tropicale observée en France au retour de voyage en pays tropical [3]. Les cas autochtones sont de plus en plus fréquents témoignant de l’émergence de cette maladie dans les pays tempérés.

Elle se manifeste toujours par un (ou plusieurs) cordon sous cutané, érythémateux, prurigineux, serpigineux ou linéaire, mobile, chronique, et localisé au point de pénétration de la larve (fesses, pieds le plus souvent). Plus rarement, elle peut se révéler par une folliculite prurigineuse, appelée folliculite ankylostomienne [4]. Les localisations viscérales ont été décrites mais sont exceptionnelles.

Le diagnostic est épidémiologique (exposition au risque) et clinique, les caractéristiques du sillon sous-cutané (localisation, vitesse de progression, longueur, largeur et durée d’évolution) permettant de distinguer la larva migrans cutanée ankylostomienne des autres causes de syndrome de larva migrans cutanée (dermatite rampante de la gnathostomiase ou de la spirurinose) et des autres parasitoses responsables de lésions sous-cutanées mobiles (larva currens de l’anguillulose, myiases rampantes, loaose, dirofilarioses). En cas de folliculite ankylostomienne, le diagnostic est clinique (association à des cordons serpigineux), histologique (présence d’une larve d’ankylostome dans le canal pilo-sébacé), voire parasitologique (examen microscopique direct d’une pustule mettant en évidence la larve de nématode).

L’évolution est spontanément favorable mais prolongée (la mort de la larve prenant parfois plusieurs mois) et émaillée de complications liées au prurit (impétiginisation) et à des réactions allergiques (locales et, rarement, générales). La durée d’évolution prolongée, l’intensité du prurit et la fréquence des complications (environ 10 p. 100) justifient le traitement.

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