Sommaire
1 - QU’EST CE QU’UNE KÉRATOSE PILAIRE ?
Il s’agit d’un aspect de la peau que l’on peut observer dans des situations fréquentes ou plus rares (dans lesquelles il existe aussi d’autres anomalies extra-dermatologiques). La situation la plus fréquente est celle de la kératose pilaire simple, affection bénigne d’origine génétique, survenant fréquemment chez les patients atopiques.
2 - À QUOI RESSEMBLE UNE KÉRATOSE PILAIRE ?
On note sur la peau de petits éléments en relief, secs, adhérents, situés au niveau de l’orifice des poils, qui correspondent à de petits bouchons de corne. Il existe parfois une inflammation autour du bouchon. Les lésions sont visibles et râpeuses au toucher.
Dans la kératose pilaire simple, les anomalies de la peau apparaissent dans l’enfance et sont localisées au niveau de la face externe des bras et des cuisses, ainsi que sur les joues. L’évolution est généralement favorable, avec une amélioration à l’âge adulte.
Dans les formes plus rares comme la kératose pilaire atrophiante, il existe une atteinte des poils, cils, sourcils qui deviennent rares puis peuvent disparaitre définitivement.
3 - QUEL EST LE PRONOSTIC ?
Hormis dans les formes rares comprenant d’autres anomalies, le retentissement est uniquement esthétique.
4 - QUEL EST LE TRAITEMENT ?
Aucun traitement n’est nécessaire dans les formes légères. Le traitement comprend tout d’abord des mesures générales. Tous les traitements ont un effet transitoire, avec une rechute des anomalies de la peau à l’arrêt du traitement.
4.1 - MESURES GÉNÉRALES
La toilette doit être réalisée une fois par jour, en utilisant de l’eau pas trop chaude, à l’occasion d’une douche de 10 minutes maximum, et en utilisant un nettoyant sans savon. Il est possible aussi de masser doucement sous la douche les zones atteintes à l’aide d’une éponge abrasive. Puis il convient d’appliquer une crème hydratante.
4.2 - QUELLES CRÈMES UTILISER ?
On peut utiliser des crèmes hydratantes simples, ou des crèmes ayant aussi une action chimique sur le bouchon de corne (on parle de kératolytiques, ces derniers peuvent contenir différents composés comme de l’urée, de l’acide lactique, de l‘acide salicylique, des rétinoïdes). Attention, certains produits sont interdits chez l’enfant. Dans les formes sévères, on peut discuter de donner des médicaments par voie orale (comme l’acitrétine).
4.3 - Y-A-T-IL D’AUTRES TRAIEMENTS ?
Certains s’exposent au soleil pour améliorer cet aspect de la peau. Dans le même ordre d’idée, certains réalisent des UVs en cabine médicale. Cependant, le rapport entre le bénéfice et le risque (les UVs entrainent des cancers de peau et vieillissent la peau) ne semble pas très bon, et ce traitement ne peut-être recommandé chez l’enfant.
Une utilisation sur quelques jours de cortisone en crème peut permettre de diminuer l’inflammation responsable de la rougeur.
Certains lasers peuvent améliorer les lésions, notamment en faisant une sorte de dermabrasion.
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