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Thérapeutique Dermatologique
Un manuel de référence en dermatologie

Antihistaminiques

14 septembre 2005, par MEUNIER L. & STOEBNER P.-E. & MEYNADIER J. & LIGERON C.

Les antihistaminiques sont, comme leur nom l’indique, des substances dont les effets s’opposent à l’histamine. L’histamine ou β-amino-éthylimidazole fut affirmée, en 1929 par Dale et Laidlaw, identique à la substance H isolée par Lewis en 1927. Sa présence dans de nombreux tissus (histos en grec) lui valut sont nom. Mais pendant longtemps, l’étude de ses fonctions fut rendue difficile par l’absence d’antagoniste connu. Ce n’est, en effet, qu’au milieu des années 1930 que Bovet et son assistant Staub révélaient à la Société de biologie l’action d’un dérivé de la diéthylamine, préalablement synthétisé par Fourneau, qui s’opposait à certaines actions de l’histamine : la contraction des fibres musculaires lisses et le choc anaphylactique du cobaye [12].

D’importantes recherches de l’industrie pharmaceutique allaient suivre. Rhône-Poulenc développait successivement l’Antergan®, étudié en clinique par Halpern, bientôt supplanté par un produit voisin, le maléate de pyrilamine (Néo-Antergan®). Parke-Davies aux États-Unis orientait ses recherches vers les éthanolamines aboutissant ainsi au Benadryl®. Mais Rhône-Poulenc poursuivait son travail et créait bientôt la prométhazine (Phénergan®), dont le développement fut considérable puisqu’il ouvrait la voie aux neuroleptiques. L’activité de ces produits était remarquable mais, curieusement, ne supprimait pas l’action gastrique de l’histamine. Ce phénomène fut à l’origine de la mise en évidence, 25 ans plus tard, des récepteurs H1 et H2 de l’histamine, de même que, plus tard encore, les actions sédatives des anti-H1 et psychiques des anti-H2 trouvaient son explication dans l’existence des récepteurs H3.

Toutes ces notions sont relatives aux antihistaminiques proprement dits, produits qui occupent les sites récepteurs de l’histamine mais, pris dans un sens large, certaines substances à la vérité moins importantes, s’opposent à l’histamine par des mécanismes différents que nous serons amenés à étudier également.

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