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Thérapeutique Dermatologique
Un manuel de référence en dermatologie

Pseudo-Kaposi

11 juillet 2005, par DUPIN N.

1 - GÉNÉRALITÉS

Le pseudo-Kaposi, autrement dénommé acro-angiodermatite, est, dans la plus part des cas, une complication de l’insuffisance veineuse chronique. L’association à une fistule artério-veineuse constitue le syndrome de Stewart et de Bluefarb. L’acro-angiodermatite peut également survenir à proximité de fistules d’hémodialyse, dans le cadre d’une paraplégie ou encore dans le cadre du syndrome de Klippel-Trenaunay. L’artérialisation du sang veineux due à l’ouverture de shunts distaux et l’altération des capillaires associée à l’insuffisance veineuse chronique sont responsables d’une prolifération endothéliale et de cellules fibroblastiques. Sur le plan clinique, en dehors des signes d’insuffisance veineuse chronique, le pseudo-Kaposi se caractérise par l’apparition de plaques érythémateuses plus ou moins violines, infiltrées et plus ou moins kératosiques, prédominant en regard des malléoles et des faces dorsales du pied et des orteils.

Les différents types d’acro-angiodermatite sont cliniquement assez proches et ressemblent à la maladie de Kaposi. Bien que, histologiquement, il existe des différences avec la maladie de Kaposi, le diagnostic est parfois difficile. Certains marqueurs peuvent permettre de faire la différence comme le CD34 qui, dans le cas du pseudo-Kaposi, montre l’absence de marquage des cellules périvasculaires [1]. Plus récemment, la découverte du rôle étiologique du huitième herpès virus humain (HHV-8) dans la maladie de Kaposi devrait permettre de différencier ces deux affections. En effet, c’est dans ce cadre que la pratique d’explorations virologiques à la recherche d’une infection par le HHV-8 présente un réel intérêt pour le clinicien. Trois examens peuvent être réalisés :

- la pratique d’une sérologie HHV-8 ;

- la recherche de séquences virales dans les lésions cutanées par amplification génique ;

- la recherche d’antigènes viraux associés à la latence virale à l’aide d’anticorps monoclonaux.

La stratégie thérapeutique dépend du type de pseudo-Kaposi.

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