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Thérapeutique Dermatologique
Un manuel de référence en dermatologie

Lymphogranulomatose vénérienne

5 octobre 2018

1 - REMERCIEMENTS

Le texte ci-dessous nous a été fourni par IUSTI (International Union against Sexually Transmitted Infections). Ce texte a été élaboré grâce à l’aide du IUSTI, de l’EADV (European Association of Dermatology and Venereology) et sa "Task force" sur les maladie sexuellement transmissible, de ISIDOG (International Society for Infectious Diseases in Obstetrics and Gynecology) et UEMS-EBDV (European Union of Medical Specialists - European Board of Dermatovenereology).

La mise à jour date de 2017.

Le pdf est téléchargeable ici

2 - POINTS CLÉS

Le lymphogranulome vénérien (LGV) est une infection sexuellement transmissible.

En Europe, pratiquement tous les cas de LGV sont observés chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH).

Il se transmet d’une personne à une autre lors d’un rapport sexuel.

Souvent, il ne provoque aucun symptôme.

Son traitement est simple.

Si le LGV n’est pas traité, il peut provoquer de graves problèmes de santé à long terme.

3 - QU’EST-CE QUE LE LYMPHOGRANULOME VÉNÉRIEN ?

Le lymphogranulome vénérien (LGV) est une infection sexuellement transmissible. Il est dû à une bactérie nommée Chlamydia trachomatis L1-L3. (Cette souche est différente de la souche responsable des infections par chlamydias).

4 - COMMENT EST-CE QU’ON LE CONTRACTE ?

— On peut contracter un LGV en ayant une relation sexuelle avec une personne qui est déjà infectée : relation anale, fisting, partage de sex toys et, rarement, rapport sexuel oral.

— Pratiquement tous les cas de LGV observés en Europe le sont chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), en particulier lorsqu’ils sont séropositifs pour le VIH.

— Ce sont les hommes qui ont plusieurs partenaires et ceux qui ont des relations sexuelles dans des lieux publics, comme les saunas, qui courent le risque d’infection le plus élevé.

— Vous pouvez contracter un LGV même si vous en avez déjà souffert auparavant.

5 - QUELS SONT LES SYMPTÔMES DU LGV ?

— Le LGV peut ne provoquer aucun symptôme.

— Les symptômes les plus fréquents incluent une douleur au niveau du rectum, un écoulement rectal contenant du sang, une constipation et une sensation d’évacuation incomplète des selles (ténesme).

— Une petite pustule indolore peut être présente dans la région génitale ou rectale et elle peut ensuite former un ulcère. Cet ulcère cicatrise en quelques jours sans traitement. Vous pourrez observer un écoulement au niveau du pénis ou du rectum.

— Deux à six semaines plus tard, vous pourrez avoir des glandes enflées au niveau de l’aine, qui pourront évoluer vers un abcès avec écoulement de pus. Vous pourrez aussi avoir mal au ventre ou en bas du dos à causes de glandes enflées dans votre abdomen.

— Vous pourrez aussi présenter de la fièvre, des frissons, un malaise, des douleurs musculaires et articulaires.

6 - DOIS-JE PASSER DES TESTS ?

— Si vous êtes un homme et que vous avez des relations sexuelles anales avec d’autres hommes ou si vous avez des symptômes qui suggèrent un LGV, vous devrez avoir un prélèvement d’échantillon dans la région génitale et/ou le rectum pour établir le diagnostic.

— Si vous pensez avoir été en contact avec le LGV ou d’autres infections, ou si vous avez des symptômes qui pourraient être ceux d’un LGV, vous devez vous rendre au service local de santé sexuelle ou de vénéréologie/dermatologie.

— Un médecin ou une infirmière spécialisée prélèveront un échantillon (par écouvillonage) sur un éventuel ulcère présent dans la région génitale et/ou le rectum chez les hommes qui ont des relations sexuelles anales et ils l’enverront à un laboratoire qui recherchera la bactérie responsable du LGV. Si vous avez des glandes enflées, un échantillon de pus pourra être prélevé.

— Si vous souffrez d’un LGV, vous devriez aussi passer des tests de dépistage d’autres infections sexuellement transmissibles, comme le VIH, la syphilis et la gonorrhée, car vous pourriez souffrir de plusieurs infections simultanément.

7 - EN QUOI CONSISTE LE TRAITEMENT DU LYMPHOGRANULOME VÉNÉRIEN ?

— Il est important de suivre un traitement contre le LGV le plus rapidement possible car l’infection peut entraîner des complications et de graves problèmes de santé en l’absence de traitement.

— Le LGV est traité par un traitement antibiotique de trois semaines, généralement par doxycycline ou érythromicine.

8 - PUIS-JE AVOIR DES RAPPORTS SEXUELS SI J’AI UN LGV ?

Vous devez éviter tout rapport sexuel, même avec un préservatif, jusqu’à ce que vous et votre partenaire ayez terminé votre traitement et jusqu’à ce que vos symptômes aient disparu.

9 - QUELS SONT LES COMPLICATIONS POSSIBLES DU LGV ?

— Le LGV, s’il est traité rapidement, ne devrait pas causer de problèmes à long terme. Cependant, en l’absence de traitement, le LGV peut s’étendre à d’autres parties du corps et causer des problèmes graves, comme de l’arthrite et des problèmes au niveau de la poitrine ou du foie. Il provoque rarement une inflammation du cœur ou du cerveau.

— Enfin, s’il n’est pas traité, il peut provoquer une inflammation de la région rectale et génitale, avec un œdème sévère et des ulcères, responsables de douleurs prolongées et de problèmes intestinaux.

10 - DOIS-JE INFORMER MA/MON PARTENAIRE ?

— Si vous avez un LGV, il est indispensable que votre partenaire sexuel actuel, et tous les éventuels partenaires sexuels que vous avez eu au cours des trois mois précédents, soient testés et traités.

— Cela vous empêchera de contracter à nouveau l’infection et cela empêchera votre ou vos partenaires de développer des complications.

11 - AIDE ET INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES

Si vous pensez avoir un LGV ou une autre infection sexuellement transmissible, consultez votre médecin traitant ou rendez-vous au service local de santé sexuelle ou de vénéréologie/dermatologie.

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