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Thérapeutique Dermatologique
Un manuel de référence en dermatologie

Actinomycose

5 juillet 2012, par GAYRAUD A. & BERNARD Ph. & BOIRON P.

Sommaire

L’actinomycose – ou actinobactériose - est une infection chronique rare. Elle est due à des bactéries retrouvées normalement dans la cavité buccale et le système digestif : les Actinomyces.
Ces bactéries deviennent pathogènes sous l’influence de plusieurs facteurs :

– locaux : lésions de la barrière muqueuse, mauvaise hygiène bucco-dentaire, corps étranger (prothèse de hanche, port prolongé de stérilet) ;

– généraux : immunosuppression, cancer, diabète, alcoolo-tabagisme.

L’actinomycose peut toucher tous les organes et ressembler à d’autres maladies comme la tuberculose, le cancer pulmonaire, le cancer du côlon, la maladie de Crohn, le cancer gynécologique, etc. Quelle que soit sa localisation initiale, l’infection a tendance à s’étendre, notamment à la peau.

L’actinomycose cervico-faciale est la forme clinique la plus fréquente (55 %). L’infection, qui débute par une lésion des muqueuses buccales, des gencives ou du pharynx, est favorisée par une hygiène bucco-dentaire déficiente ou un traumatisme oral. Elle se présente sous forme d’une tuméfaction sous-cutanée indolore, le plus souvent au niveau de la mâchoire.

L’actinomycose abdominale représente 25 % des cas. Elle peut compliquer le plus souvent une appendicite. L’actinomycose thoracique (15 à 20 %) est le plus souvent consécutive à l’inhalation d’Actinomyces. L’atteinte pelvienne est rapportée chez des femmes porteuses de stérilet.

Les atteintes cutanées peuvent survenir par dissémination sanguine à partir d’un foyer pulmonaire ou par inoculation directe sur une peau lésée (exceptionnel).

Le diagnostic positif repose sur l’isolement et l’identification de la bactérie responsable.

Le traitement de l’actinomycose repose sur l’antibiothérapie à base de pénicilline G, administrée à forte dose durant une période prolongée. Quelques semaines de traitement oral suffisent dans les formes cervico-faciales non compliquées. Cependant, en cas d’infections pulmonaires, abdominales ou compliquées, un traitement prolongé jusqu’à 18 mois, peut être nécessaire. Dans certains cas, une intervention chirurgicale doit être pratiquée.

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